S'évader du confinement par l'esprit
Avril 2018, retour vers Delphes, site magique dédié à Apollon.
Vous avez dit Dauphin ?
Évasion...Avril 2018, retour vers Delphes, site magique dédié à Apollon.
Vous avez dit Dauphin ?
La légende dit qu'afin d'attirer les marins crétois vers le sanctuaire,
au pied du mont Parnasse, Zeus se changea en dauphin, baptisant là le
site sacré...Delphes.
De tous les sites que j'ai visités lors de mes multiples séjours en Grèce, Delphes tient assurément la 1ère place. Sans doute fort réceptif aux émanations surnaturelles, toujours en quête de signes et symboles, cette enceinte chargée d'histoire et de richesses puisées dans la mythologie, me parle et suscite en moi de l'émoi.
Jugez-en...
Lieu jadis dédié à Gaia et gardé par le serpent Python, Apollon en fit son sanctuaire après avoir bandé puissamment son arc et tué le reptile.
Ainsi, au VIème siècle avant JC, un temple à sa gloire fut érigé sur le frontispice duquel était inscrit le principe cher à Socrate et à ceux qui sont mus par une recherche spirituelle : "Connais-toi toi-même"
Les vestiges des colonnes qui montent vers les cieux témoignent de la splendeur et de puissance mystique du lieu.
Delphes devint alors un lieu de pèlerinage vers lequel les cités grecques convergaient pour porter des offrandes, construire des temples de part et d'autre de la voie sacrée menant au sanctuaire, et...pour quérir les oracles de la Pythie.
Jeune vierge inculte sise sur un trépied, elle proferait des galimatias verbaux en machant des feuilles, inspirée par des vapeurs qui montaient des failles de la terre. Un prêtre se faisait l'interprète de ces prophéties.
Mais surtout, surtout, surtout...pour les anciens, Delphes était le centre du monde.
Alors que l'on pensait la terre ronde et plate, Zeus envoya 2 aigles qui partirent de chaque extrémité du disque. Et c'est à Delphes qu'ils se rencontrèrent...l'Omphalos, nombril de la terre peut s'admirer dans le musée adjacent. Sur le site, un ombilic en ciment illustre la célèbre rencontre des rapaces...
Montez, montez vers les sommets jusqu'au stade. Vous vous imprégnerez de la magie du site et pourrez aspirer à tutoyer les dieux.
Puis, véritable point d'orgue de ce pèlerinage, le musée vous permettra de voir ce que vous connaissez déjà grâce à vos livres d'histoire : le lion de Naxos, l'aurige...et tant d'autres splendeurs mythologiques.
Alors, quand vous redescendrez sur terre, sans doute ne serez vous plus tout à fait le (la) même..
De tous les sites que j'ai visités lors de mes multiples séjours en Grèce, Delphes tient assurément la 1ère place. Sans doute fort réceptif aux émanations surnaturelles, toujours en quête de signes et symboles, cette enceinte chargée d'histoire et de richesses puisées dans la mythologie, me parle et suscite en moi de l'émoi.
Jugez-en...
Lieu jadis dédié à Gaia et gardé par le serpent Python, Apollon en fit son sanctuaire après avoir bandé puissamment son arc et tué le reptile.
Ainsi, au VIème siècle avant JC, un temple à sa gloire fut érigé sur le frontispice duquel était inscrit le principe cher à Socrate et à ceux qui sont mus par une recherche spirituelle : "Connais-toi toi-même"
Les vestiges des colonnes qui montent vers les cieux témoignent de la splendeur et de puissance mystique du lieu.
Delphes devint alors un lieu de pèlerinage vers lequel les cités grecques convergaient pour porter des offrandes, construire des temples de part et d'autre de la voie sacrée menant au sanctuaire, et...pour quérir les oracles de la Pythie.
Jeune vierge inculte sise sur un trépied, elle proferait des galimatias verbaux en machant des feuilles, inspirée par des vapeurs qui montaient des failles de la terre. Un prêtre se faisait l'interprète de ces prophéties.
Mais surtout, surtout, surtout...pour les anciens, Delphes était le centre du monde.
Alors que l'on pensait la terre ronde et plate, Zeus envoya 2 aigles qui partirent de chaque extrémité du disque. Et c'est à Delphes qu'ils se rencontrèrent...l'Omphalos, nombril de la terre peut s'admirer dans le musée adjacent. Sur le site, un ombilic en ciment illustre la célèbre rencontre des rapaces...
Montez, montez vers les sommets jusqu'au stade. Vous vous imprégnerez de la magie du site et pourrez aspirer à tutoyer les dieux.
Puis, véritable point d'orgue de ce pèlerinage, le musée vous permettra de voir ce que vous connaissez déjà grâce à vos livres d'histoire : le lion de Naxos, l'aurige...et tant d'autres splendeurs mythologiques.
Alors, quand vous redescendrez sur terre, sans doute ne serez vous plus tout à fait le (la) même..
https://www.facebook.com/pascal.jarty/posts/10222307589666712
Nouvelle visite à Delphes...
Oubliez le confinement, libérez votre esprit, évadons nous ensemble vers le pays des dieux 🇬🇷
Voyage au centre de la terre
- Bonsoir Monsieur. Vous étiez à Delphes aujourd'hui... Nous aussi. Nous vous avons croisé devant le rocher de la pythie.
- Ah...une très jolie découverte. Quelle puissance se dégage de ce site. Vous avez aimé ?
- Bof...des pierres. Toujours des pierres.
Quel tristesse ! Quelle indigence de l'âme ! Quelle insulte à la sensibilité !
Irradiations
Je la regardais meurtri, comme si une part de moi même avait été sauvagement agressée. Elle me paraissait si lointaine de tout ce qui fonde l'imaginaire et l'exaltation de l'âme.
Je fis demi tour pour me réfugier dans la profondeur de mes ressentis.
Non Madame. Les pierres parlent. Elles expriment les joies et les peines de ceux qu'elles ont abrités, regorgent d'informations sur la richesse des civilisations, font appel aux rudiments d'une culture acquise, ouvrent la voix des symboles et de la puissance de la mythologie, exaltent l'imaginaire, donnent accès à la transmission des anciens...
Delphes
Delphes...mon site favori en Grèce dans lequel j'aime à me plonger pour me pétrir d'histoire et d'épopées, de spiritualité et de la richesse d'une civilisation dont nous sommes si proches.
Delphes...un site sacré qui se mérite. Une véritable démarche initiatique pour rentrer dans ce temple, pour y percevoir la force qui nous relie au spirituel. Il faut monter haut, très haut dans le ciel pour avoir le privilège d'accéder à l'Olympe, pouvoir approcher les mythes et légendes qui ont bercés notre jeunesse.
Le centre du monde
Bien avant Galilée et Copernic, avant Hubert Reeves et Christophe Colomb, les anciens pensaient que la terre était un disque plat. Et Zeus, dont l'esprit fureteur ne s'exprimait pas qu'avec les déesses, voulut savoir où se nichait le centre de la terre.
Il fit partir 2 aigles de 2 points opposés de la circonférence du disque terrestre. Leur rencontre signala alors le juste milieu. Le dieu envoya des cieux un bloc de pierre qui grava précisément ce point. C'est l'omphalos, ou ombilic, sur lequel je jetais un regard fort concentré.
Le festival des dieux
Oui les pierres parlent. Je voyais les aigles tournoyer dans les cieux après avoir achevé leur mission. J'imaginais les pèlerins faire leurs libations à la fontaine Castelie afin de se purger de toute impureté. Je regardais les puissants et les représentants des cités offrir des présents aux divinités et construire des temples votifs le long de la voie sacrée.
J'entendais la Pythie grommeler un embrouillamini de sons interprétés par des prêtres qui traduisaient ainsi les "paroles" de l'oracle. Perchée sur son rocher la Sibylle était choisie parmi les jeunes vierges de la contrée, exercice impossible aujourd'hui.
J'aperçevais Apollon muni de son arc qui tua d'une flèche le serpent Python, gardien et Oracle du lieu, afin que le site lui soit désormais dédié. Et il laissa la peau de la pauvre bête sécher au soleil sans que je puisse rien faire pour lui.
Et le temple d'Apollon, bâti au IVème siècle avant JC m'apparaît dans toute sa splendeur, dominant le mont Parnasse et succédant aux 5 précédents détruits par les tremblements de terre, les incendies et les agressions.
Temple sur le frontispice duquel était inscrit la sentence socratique "Connais toi toi même"...
Le lyon de Naxos qui trônait sur une colonne prend de nouveau son envol dans le musée voisin, et l'aurige est prêt à participer aux courses de chars proposées pour les jeux pythiques dans le stade qui culmine la montagne.
Dieux et déesses accompagnent ma progression. Je ressens la puissance du lieu. J'imagine la vie qui l'animait alors en puisant dans mes souvenirs scolaires et dans mon inépuisable imagination.
Une communion secrète avec ce lieu magique transcende ma personne. Un dialogue s'ouvre à moi...je tente de l'entretenir.
Oui, je crois aux forces de l'esprit.
Et Delphes ne peut laisser nul visiteur indifférent tant il nous parle et nous offre l'entrée dans un univers riche et toujours présent pour qui sait le percevoir.
Madame, vous avez dit "vieilles pierres" ?
Oubliez le confinement, libérez votre esprit, évadons nous ensemble vers le pays des dieux 🇬🇷
Voyage au centre de la terre
- Bonsoir Monsieur. Vous étiez à Delphes aujourd'hui... Nous aussi. Nous vous avons croisé devant le rocher de la pythie.
- Ah...une très jolie découverte. Quelle puissance se dégage de ce site. Vous avez aimé ?
- Bof...des pierres. Toujours des pierres.
Quel tristesse ! Quelle indigence de l'âme ! Quelle insulte à la sensibilité !
Irradiations
Je la regardais meurtri, comme si une part de moi même avait été sauvagement agressée. Elle me paraissait si lointaine de tout ce qui fonde l'imaginaire et l'exaltation de l'âme.
Je fis demi tour pour me réfugier dans la profondeur de mes ressentis.
Non Madame. Les pierres parlent. Elles expriment les joies et les peines de ceux qu'elles ont abrités, regorgent d'informations sur la richesse des civilisations, font appel aux rudiments d'une culture acquise, ouvrent la voix des symboles et de la puissance de la mythologie, exaltent l'imaginaire, donnent accès à la transmission des anciens...
Delphes
Delphes...mon site favori en Grèce dans lequel j'aime à me plonger pour me pétrir d'histoire et d'épopées, de spiritualité et de la richesse d'une civilisation dont nous sommes si proches.
Delphes...un site sacré qui se mérite. Une véritable démarche initiatique pour rentrer dans ce temple, pour y percevoir la force qui nous relie au spirituel. Il faut monter haut, très haut dans le ciel pour avoir le privilège d'accéder à l'Olympe, pouvoir approcher les mythes et légendes qui ont bercés notre jeunesse.
Le centre du monde
Bien avant Galilée et Copernic, avant Hubert Reeves et Christophe Colomb, les anciens pensaient que la terre était un disque plat. Et Zeus, dont l'esprit fureteur ne s'exprimait pas qu'avec les déesses, voulut savoir où se nichait le centre de la terre.
Il fit partir 2 aigles de 2 points opposés de la circonférence du disque terrestre. Leur rencontre signala alors le juste milieu. Le dieu envoya des cieux un bloc de pierre qui grava précisément ce point. C'est l'omphalos, ou ombilic, sur lequel je jetais un regard fort concentré.
Le festival des dieux
Oui les pierres parlent. Je voyais les aigles tournoyer dans les cieux après avoir achevé leur mission. J'imaginais les pèlerins faire leurs libations à la fontaine Castelie afin de se purger de toute impureté. Je regardais les puissants et les représentants des cités offrir des présents aux divinités et construire des temples votifs le long de la voie sacrée.
J'entendais la Pythie grommeler un embrouillamini de sons interprétés par des prêtres qui traduisaient ainsi les "paroles" de l'oracle. Perchée sur son rocher la Sibylle était choisie parmi les jeunes vierges de la contrée, exercice impossible aujourd'hui.
J'aperçevais Apollon muni de son arc qui tua d'une flèche le serpent Python, gardien et Oracle du lieu, afin que le site lui soit désormais dédié. Et il laissa la peau de la pauvre bête sécher au soleil sans que je puisse rien faire pour lui.
Et le temple d'Apollon, bâti au IVème siècle avant JC m'apparaît dans toute sa splendeur, dominant le mont Parnasse et succédant aux 5 précédents détruits par les tremblements de terre, les incendies et les agressions.
Temple sur le frontispice duquel était inscrit la sentence socratique "Connais toi toi même"...
Le lyon de Naxos qui trônait sur une colonne prend de nouveau son envol dans le musée voisin, et l'aurige est prêt à participer aux courses de chars proposées pour les jeux pythiques dans le stade qui culmine la montagne.
Dieux et déesses accompagnent ma progression. Je ressens la puissance du lieu. J'imagine la vie qui l'animait alors en puisant dans mes souvenirs scolaires et dans mon inépuisable imagination.
Une communion secrète avec ce lieu magique transcende ma personne. Un dialogue s'ouvre à moi...je tente de l'entretenir.
Oui, je crois aux forces de l'esprit.
Et Delphes ne peut laisser nul visiteur indifférent tant il nous parle et nous offre l'entrée dans un univers riche et toujours présent pour qui sait le percevoir.
Madame, vous avez dit "vieilles pierres" ?
Pascal Jarty
Comme un gentil coquelicot,
Cette privation de Liberté
Libère mon esprit
Vers d'infinies libertés
Les couleurs helléniques,
L'esprit de l'olivier
Séduisent mon coeur
Les saveurs de l'Ouzo,
Les dorures du muscat
M'envoient leurs tentations
Grèce, pays de lumières
Helios danse le sirtaki
Sur la mer Égée
Les enfants, les amis
L'indolence et les rires
Au pays des dieux
L'appel au voyage, voir ce ciel si bleu
L'envol vers le pays des Sages
Pour demain. Oui, demain...
Comme un gentil coquelicot Madame,
Un gentil coquelicot nouveau
Espérons...
https://www.facebook.com/pascal.jarty/posts/10222264690514260
Pensées hellénistiques Pascal Jarty
Je n'irai pas dans le pays des dieux ce mois-ci, ce berceau de sagesse et matrice de la Démocratie.
Le traitre coronavirus a eu raison de mes velléités et de mes projets de partir, comme chaque année dans ce pays cher à mon coeur.
Je n'irai pas me ressourcer dans ce beau village d'Eretria, sur l'île d'Eubée où j'ai tant d'amis.
Je ne serai pas bercé par l'indolence festive de ce peuple si fraternel avec lequel les rapports sont si simples, si souriants.
Pas de moussaka, de dolmas, de souvlakis, ni de calamars ou de salades à la féta et aux olives de Kalamata accompagnées par le retsina, compagnon fort compréhensif de ces saines libations.
Pas de cure d'Ouzo grâce auquel j'ai l'impression quasi-divine de cotoyer les dieux et qui trouve sa juste symétrie à la fin du repas avec la puissance digestive du raki.
Et je n'irai pas me recueillir sur le sanctuaire d'Apollon, ce site sacré de Delphes que j'ai gravi tant de fois. Ce lieu magique d'où l'on sent sourdre des forces telluriques et qui alimente ma dévotion envers ces rares endroits qui vous parlent et qui transmettent des ondes à qui sait les percevoir.
La Pythie ne me parlera pas des élections municipales, ce qui vaudrait mieux qu'un sondage, l'aurige restera muet, le lion de Naxos sera seul dans sa dignité mystique et la Tholos tournera en rond comme elle le fait depuis des siècles.
Pas de Sirtaki. Les enfants du Pirée sont confinés et les habitants de l'Olympe regardent pantois les plages et les traces d'un riche passé désertées.
Tristesse que d'être privé de ce rituel annuel qu'est le mien depuis 24 ans, sale rupture qui nuit à mes besoins de ressourcement.
Christos, Litza, Acropolis, Thanos, Nikolas, Girwgos, Eleftheria...et tant d'autres, "Le Grand Bleu" ne m'accueillera pas ce printemps. Peut-être plus tard cette année, en fonction du déconfinement et de l'éventuelle organisation d'un nouveau premier tour des municipales...
Et puis...et puis, il y a mon confident, mon vieux complice, mon fidèle conseiller...
Divinement enraciné dans le terreau de la sagesse, il puise sa force dans la terre fertile qui l'a vu naître et dans l'experience forgée au cours des siècles.
C'est vers lui que je me tourne lors des moments de désarroi. Il me connaît et a toujours su accueillir avec bienveillance mes confidences, mes interrogations.
Lorsqu'il m'a vu la toute première fois, j'ai senti un frémissement de contentement. Ses bras majestueux m'acueillirent avec l'affection due à un vieux complice, et son ramage dodelina doucement. Alors, nous reprenons chaque année le fil d'un dialogue interrompu pendant onze mois. Comme si nous nous étions quittés la veille.
Cela fait 24 ans que je me confie à lui, comme à un grand frère dont on attend conseils et recommandations. Mes tourments, mes chagrins, mes espérances ont tous été entendus par le vieux sage.
Les parcours difficiles de la vie et les errements bien humains d'un être en construction cherchaient celui qui pourrait écouter, comprendre, et rassurer. Les rides du vieux tronc et sa persistance dans le temps ont gagné mon respect et m'ont fait percevoir son infaillibilité.
Parce que c'était lui, parce que c'était moi, nous avons aussitôt entamé une relation qui n'avait de sens que dans la confiance réciproque. Il a tout entendu. Je me suis livré à lui sans pudeur aucune, sachant qu'il garderait en son coeur les propos échangés.
Les charges de ma vie qui pesaient sur mes épaules, les doutes et les désarrois qui habitent un papa élèvant seul ses enfants et sur lequel repose exclusivement la dureté de la vindicte, les réorientations de vie...
Mieux qu'au confessionnal, à ciel ouvert, j'allégeais mon fardeau auprès de mon olivier plus que centenaire.
Platon enseignait la philosophie à l'ombre d'un olivier. Je venais quérir auprès de lui l'harmonie et la paix qu'il affichait avec modestie.
A l'ombre des verts feuillages, il m'a toujours transmis un peu de sa force et de son courage. A chacun de mes séjours, je lui demandais de m'aider pour faire face au tumulte intérieur qui rongeait mon esprit.
Il a toujours répondu à mes requêtes et n'a jamais failli.
L'arbre m'a parlé et m'a enrichi. Nous nous connaissons tellement que nous nous comprenons d'un seul regard.
J'ai perçu les vibrations des branches inspirées par Éole et j'ai compris le sens de ses silences.
Et ses silences, empreints de Sagesse, valent tous les discours.
Christos Spyridonos Roumeliotis Apostolis Ifantis Giwrgos Neroutsos Eleftheria Zikou Preda Thanos Antoniou Nikolas Karaxalios Marinos Alexakis Mostafa Yahya
L'esprit de l'olivier
Séduisent mon coeur
Les saveurs de l'Ouzo,
Les dorures du muscat
M'envoient leurs tentations
Grèce, pays de lumières
Helios danse le sirtaki
Sur la mer Égée
Les enfants, les amis
L'indolence et les rires
Au pays des dieux
L'appel au voyage, voir ce ciel si bleu
L'envol vers le pays des Sages
Pour demain. Oui, demain...
Comme un gentil coquelicot Madame,
Un gentil coquelicot nouveau
Espérons...
https://www.facebook.com/pascal.jarty/posts/10222264690514260
Pensées hellénistiques Pascal Jarty
Je n'irai pas dans le pays des dieux ce mois-ci, ce berceau de sagesse et matrice de la Démocratie.
Le traitre coronavirus a eu raison de mes velléités et de mes projets de partir, comme chaque année dans ce pays cher à mon coeur.
Je n'irai pas me ressourcer dans ce beau village d'Eretria, sur l'île d'Eubée où j'ai tant d'amis.
Je ne serai pas bercé par l'indolence festive de ce peuple si fraternel avec lequel les rapports sont si simples, si souriants.
Pas de moussaka, de dolmas, de souvlakis, ni de calamars ou de salades à la féta et aux olives de Kalamata accompagnées par le retsina, compagnon fort compréhensif de ces saines libations.
Pas de cure d'Ouzo grâce auquel j'ai l'impression quasi-divine de cotoyer les dieux et qui trouve sa juste symétrie à la fin du repas avec la puissance digestive du raki.
Et je n'irai pas me recueillir sur le sanctuaire d'Apollon, ce site sacré de Delphes que j'ai gravi tant de fois. Ce lieu magique d'où l'on sent sourdre des forces telluriques et qui alimente ma dévotion envers ces rares endroits qui vous parlent et qui transmettent des ondes à qui sait les percevoir.
La Pythie ne me parlera pas des élections municipales, ce qui vaudrait mieux qu'un sondage, l'aurige restera muet, le lion de Naxos sera seul dans sa dignité mystique et la Tholos tournera en rond comme elle le fait depuis des siècles.
Pas de Sirtaki. Les enfants du Pirée sont confinés et les habitants de l'Olympe regardent pantois les plages et les traces d'un riche passé désertées.
Tristesse que d'être privé de ce rituel annuel qu'est le mien depuis 24 ans, sale rupture qui nuit à mes besoins de ressourcement.
Christos, Litza, Acropolis, Thanos, Nikolas, Girwgos, Eleftheria...et tant d'autres, "Le Grand Bleu" ne m'accueillera pas ce printemps. Peut-être plus tard cette année, en fonction du déconfinement et de l'éventuelle organisation d'un nouveau premier tour des municipales...
Et puis...et puis, il y a mon confident, mon vieux complice, mon fidèle conseiller...
Divinement enraciné dans le terreau de la sagesse, il puise sa force dans la terre fertile qui l'a vu naître et dans l'experience forgée au cours des siècles.
C'est vers lui que je me tourne lors des moments de désarroi. Il me connaît et a toujours su accueillir avec bienveillance mes confidences, mes interrogations.
Lorsqu'il m'a vu la toute première fois, j'ai senti un frémissement de contentement. Ses bras majestueux m'acueillirent avec l'affection due à un vieux complice, et son ramage dodelina doucement. Alors, nous reprenons chaque année le fil d'un dialogue interrompu pendant onze mois. Comme si nous nous étions quittés la veille.
Cela fait 24 ans que je me confie à lui, comme à un grand frère dont on attend conseils et recommandations. Mes tourments, mes chagrins, mes espérances ont tous été entendus par le vieux sage.
Les parcours difficiles de la vie et les errements bien humains d'un être en construction cherchaient celui qui pourrait écouter, comprendre, et rassurer. Les rides du vieux tronc et sa persistance dans le temps ont gagné mon respect et m'ont fait percevoir son infaillibilité.
Parce que c'était lui, parce que c'était moi, nous avons aussitôt entamé une relation qui n'avait de sens que dans la confiance réciproque. Il a tout entendu. Je me suis livré à lui sans pudeur aucune, sachant qu'il garderait en son coeur les propos échangés.
Les charges de ma vie qui pesaient sur mes épaules, les doutes et les désarrois qui habitent un papa élèvant seul ses enfants et sur lequel repose exclusivement la dureté de la vindicte, les réorientations de vie...
Mieux qu'au confessionnal, à ciel ouvert, j'allégeais mon fardeau auprès de mon olivier plus que centenaire.
Platon enseignait la philosophie à l'ombre d'un olivier. Je venais quérir auprès de lui l'harmonie et la paix qu'il affichait avec modestie.
A l'ombre des verts feuillages, il m'a toujours transmis un peu de sa force et de son courage. A chacun de mes séjours, je lui demandais de m'aider pour faire face au tumulte intérieur qui rongeait mon esprit.
Il a toujours répondu à mes requêtes et n'a jamais failli.
L'arbre m'a parlé et m'a enrichi. Nous nous connaissons tellement que nous nous comprenons d'un seul regard.
J'ai perçu les vibrations des branches inspirées par Éole et j'ai compris le sens de ses silences.
Et ses silences, empreints de Sagesse, valent tous les discours.
Christos Spyridonos Roumeliotis Apostolis Ifantis Giwrgos Neroutsos Eleftheria Zikou Preda Thanos Antoniou Nikolas Karaxalios Marinos Alexakis Mostafa Yahya
Όταν τα όνειρα των γενεών και των γενναίων
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